lundi 19 janvier 2015

UGC Culte : "Voyage au bout de l'enfer"...

Shame on me, j'ai de grosses lacunes en ce qui concerne le cinéma américain...avant les années 1980! Je vous parle des films cultes que tout le monde devrait avoir vu quand on aime un tant soit peu le cinéma. Ce n'est pas grave en soi bien-sûr, mais je me sens souvent perdue lorsque mes collègues les évoquent ou que les critiques ciné s'y réfèrent pour tel ou tel plan séquence. J'essaye donc de parfaire ma culture cinématographique classique sous les bons conseils des uns et des autres, et très souvent grâce à ma chère Vonnette, dont je vous recommande le blog Jazz & Crimes.

Cette fois, les cinémas UGC nous proposaient de voir ou revoir sur grand écran le film de Michael Cimino "Voyage au bout de l'enfer". Honte sur moi (bis) je n'en avais même jamais entendu parlé!! Pourtant, il est truffé de bonnes raisons de le voir...


"The deer hunter" de Michael Cimino

L'histoire:
1968 en Pennsylanie, aux prémisses de la guerre du Vietnam, cinq copains d'enfance célèbrent les noces russes de l'un d'eux. Trois partiront à la guerre. Leurs vies et celle de la communauté seront à jamais changées...


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=29714.html
Une jeunesse insouciante, avant le départ à la guerre... © Michael Cimino

Mes impressions:
Je serais bien incapable de faire une leçon de cinéma tellement ce film est dense. D'abord la durée : 3h, ça vous pose un film! Je craignais que la longueur et la qualité d'image ne me gênent mais c'était sans compter le talent du réalisateur. J'ai avalé ces 3h sans m'en rendre compte et sans peiner. La construction du film est limpide, tout d'abord la présentation des personnages et de la petite communauté russe, puis le départ à la guerre et le retour problématique des vétérans. Ensuite pour bien faire, il fallait voir ce film culte dans sa langue originelle. Petit souci technique: pas de sous-titrage pendant 40 mns! 40 mns c'est long quand on est loin d'être bilingue! Heureusement, la première partie du film n'est pas trop bavarde puisqu'il s'agit de plans de fêtes pendant le mariage. La suite s'est déroulée sans accros et c'est tant mieux car j'ai vraiment été happée par le jeu des acteurs et l'intrigue en elle-même.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=29714.html
Nick (Christopher Walken) et Michael (Robert de Niro) lors d'une partie de chasse © Michael Cimino

J'aimerais beaucoup voir un reportage sur les aspects techniques de la réalisation de Michael Cimino. Je suis certaine que ce film est bourré de références, de plans très techniques ou d'anecdotes. Pourtant, la lecture est très simple et ne m'a pas posé de problème de compréhension. A la même époque vers 1978, sortait "Apocalypse Now" de Francis Ford Coppola. La guerre du Vietnam était auscultée, décryptée à grand renfort de scènes de guerre classiques. Là, il ne s'agit pas réellement d'un film de guerre. D'abord c'est une satire sociale, montrant le monde ouvrier, l'immigration et les traditions russes orthodoxes, puis on bascule dans un réalisme atroce au coeur des rizières. Enfin, Cimino s'attache à décrire les sentiments absurdes entre ceux qui y étaient et ceux qui n'ont pas connu le désastre d'une guerre. Personne ne peut comprendre ces hommes que les évènements et les atrocités ont rendus fous...


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=29714.html
Meryl Streep et Robert de Niro au summum de leur sex appeal! © Michael Cimino

Enfin, j'aimerais saluer la performance d'un casting 5 étoiles, pour la plupart dans leurs tous premiers rôles : à noter Robert De Niro en tête (que je n'ai jamais vu aussi beau) sans ses tics habituels, Meryl Streep dont la grâce naturelle envouterait n'importe qui, et Christopher Walken tout jeune qui m'a totalement hypnotisée (ainsi que John Savage et John Cazale, décédé avant la projection)! A noter que "Voyage au bout de l'enfer" remporta 5 Oscars en 1979 ainsi qu'un Golden Globe.


2 commentaires:

  1. Un très bon billet pour 1 très bon film!
    Ravie d'avoir pu le savourer sur grand écran et en ta compagnie, chère Juliette !

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